Né en 1980 au sein d’une famille gitane, Rocky GRESSET égrène ses premiers accords de guitare à l’âge de neuf ans. À l’âge de douze/treize ans, Rocky découvre l’œuvre de DJANGO, c’est « la culture » de son milieu, celui des gitans, tel qu’il le dit aujourd’hui.
Mais, s’il aime et respecte profondément la musique de DJANGO, Rocky est rapidement attiré par d’autres guitaristes de jazz, sa racine : il devient ainsi fan de Wes MONTGOMERY, Georges BENSON ou encore de Pat METHENY ; c’est lui qu’il écoute sans doute le plus aujourd’hui. De plus, son écoute de la musique ne se limite pas à ses confrères d’instrument, Rocky éprouve également une profonde admiration pour l’œuvre du pianiste Bill EVANS. Par ailleurs, comme beaucoup de gitans, il est également un grand amateur de Frank SINATRA ainsi que du travail d’arrangements de formations élargies allant jusqu’au Big Band. Il faut aussi noter son grand intérêt pour les trios « orgue/guitare/batterie ».
Encore adolescent, Rocky croise de nombreux guitaristes dont Biréli LAGRÈNE et Christian ESCOUDÉ. Ce dernier le conseille et l’encourage particulièrement. Il effectue ses premières – et rares !- prestations officielles au milieu des années 2000, invité par Ninine GARCIA, rejoignant ensuite de plus en plus fréquemment à partir de cette date les ‘’sessions’’ et autres ‘’invitations’’ de confrères dans les clubs parisiens . Au-delà de la sphère « gipsy », dont il est devenu une figure recherchée, la liste des musiciens qu’il côtoie, est longue. Pour l’éclectisme, citons juste les frères BELMONDO ou encore Jean-Marc JAFET.
Si la guitare acoustique et la musique de DJANGO lui sont familières depuis son enfance, Rocky GRESSET possède un tel attachement et une telle culture de l’instrument électrique que sa capacité d’adaptation et d’expression lui autorisent une grande diversité d’expériences.
Après diverses sollicitations, il décide enfin de rejoindre le monde professionnel de la musique et du jazz en répondant favorablement à la proposition d’enregistrement du label Dreyfus Jazz. Ce premier disque réserve la part belle à ses racines, avec une majorité de morceaux joués sur un instrument acoustique. La participation du violoniste Costel NITESCU appuie cet hommage à DJANGO et à la tradition « gipsy », générée par son œuvre commune avec Stéphane GRAPPELLI au sein du Quintet du Hot Club de France. Mais chez un artiste de la trempe de Rocky GRESSET, de la tradition ne peut naître que l’émancipation ! Aussi, son approche « guitaristique » recèle-t-elle déjà dans ce premier opus toute la maîtrise et l’élégance d’un phrasé et d’un toucher témoignant déjà d’une forte personnalité.